Mon billet réflectif
sur Shapes
Shapes est un des rares outils d’aide en
géométrie, plus précisément sur la notion des solides. Elle permet de
développer les compétences et les connaissances dans cette matière qui est une
matière très abstraite pour les jeunes. En effet, il est difficile de rattacher
chaque solide à un objet concret de la vie. Pour une prime à base
rectangulaire, nous donnons souvent l’exemple de la boite à mouchoir, mais,
pour un prisme à base pentagonal, cela est moins évident.
Shapes n’est pas libre: l’application coute 4.59$
et il est seulement compatible avec l’iPhone, l’iPad et l’iPod touch.
L’application peut se traduire en 18 langues : français, anglais, allemand,
chinois, coréen, danois, espagnol, finnois, italien, japonais, norvégien,
polonais, russe, turc, néerlandais, portugais, finlandais et suédois.
Fonctions d’aide
et les difficultés chez les élèves
Comme nous l’avons
spécifié plus haut, la géométrie est un sujet très abstrait pour les élèves et
cela rend l’apprentissage et l’enseignement difficiles. Pour l’enfant, il est
difficile d’avoir une image mentale des nombreux solides qui existent surtout
des solides de Platon, de faire le développement, de compter le nombre
d’arêtes, de faces et des sommets et de nommer les solides.
Grâce à
l’application Shades, il y a de nouvelles possibilités qui s’ouvrent à
l’élève et l’enseignant. Il peut voir les solides en 3D en le faisant pivoter
dans tous les sens. Pour l’aider davantage à se créer une image mentale, il peut
imprimer les développements des solides avec les languettes pliantes pour aider
à coller les faces. Avec ce bricolage, l’enfant peut manipuler lui-même
l’objet. De plus, il pourra compter le nombre de faces et dessiner les arêtes
et les sommets. L’application peut mettre en évidence ces derniers éléments
avec de la couleur. Les faces peuvent aussi être coloriées de 4 couleurs
différentes et de manière individuelle.
En plus de l’impression des patrons, Shades
peut montrer le développement de tous les solides de manière dynamique grâce à
une échelle de développement qui passe graduellement du solide complètement
assembler (en 3D) à un solide complètement ouvert (en 2D) (voir la capture d'écran ci-dessous). Cela est
particulièrement intéressant pour les élèves qui n’ont pas une bonne motricité
fine pour bricoler. Ces enfants pourront constater le développement et
manipuler les solides sur la tablette. Nous noterons qu’il y a plusieurs
patrons associés au même solide. De cette façon, l’enfant peut comprendre qu’il
y a plusieurs façons de créer un solide.
Il n’est pas donné
à tout le monde de bien dessiner des solides avec les éléments qui donnent de
la perspective à l’objet. En effet, des dessins en 3D ne sont pas évidents
quand le dessin sur une feuille représente le 2D. L’application aiderait à
représenter les solides que les enfants veulent dessiner.
La valeur
ajoutée pour l’élève et l’enseignant
D’abord, il y a la
valeur socio-affective : l’enfant est plus motivé à réaliser les tâches et à
s’engager cognitivement. La tablette est une approche différente où l’élève est
davantage actif. Il y a un plus grand investissement de l’apprenant. Ce dernier
peut construire ses connaissances par lui-même et cela le motive, car il se
sent responsable et autonome dans ses apprentissages. Cela n’empêche pas
l’enseignant de le guider dans la découverte de l’application. À ce moment-là,
l’application peut être un outil d’enseignement pour appuyer les explications
du professeur.
Par la suite, la
construction de solides, l’identification des solides et de leurs faces, le
développement des prismes et des pyramides et le vocabulaire comme sommet et arête
sont les concepts visés par la progression des apprentissages pour réussir les
3 compétences en mathématique au primaire (MEESR, 2013). Ces apprentissages
sont davantage réalisables grâce à l’aide de Shades. Ce dernier favorise
le développement des compétences mathématiques au primaire qui sont «raisonner
à l’aide de concepts et de processus mathématiques» et «communiquer à l’aide du
langage mathématique» (MEESR, 2013).
L’application Shades
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Forces
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limites
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L’application est facile à utiliser (intuitive,
simple et jolie).
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Il est important d’avoir des connaissances
sur les figures géométriques (reconnaitre les figures planes dans les images
proposées). En effet, l’application n’écrit pas le nom des figures.
Elleaffiche seulement l’image.
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Il est possible d’imprimer les patrons des
prismes, des pyramides et des solides de Platon pour les construire nous-mêmes.
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Il n’y a pas de patrons pour les solides
suivants : boule, cylindre et cône. Or, nous savons qu’il est possible de
construire les 2 derniers.
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Il est facile d’identifier les sommets,
les arrêts et les faces grâce aux couleurs (4 couleurs!).
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Il n’est pas possible de colorier la base
du cône et du cylindre. Quand on applique de la couleur, le solide au complet
se teint.
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Effet 3D : Nous pouvons faire pivoter les solides et
leur développement dans tous les sens.
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Certains noms de solides ne correspondent
pas aux noms que nous enseignons. Par exemple, le prisme à base carré se
nomme dans l’application prisme quadrilatéral.
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Nous pouvons voir l’évolution du
développement des solides simples comme le cube aux solides les plus
complexes tel que l’icosaèdre (voir l’image ci-dessous).
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Pour certaines personnes, le coût est un
obstacle. Les enseignants ont un petit budget pour toute l’année. Le total
des dépenses à faire peut les empêcher de dépenses pour une application qui
servira pour une petite partie de l’année
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Il faut avoir un iPhone, un iPad ou un iPod
touch. Ces produits sont relativement dispendieux.
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L’application donne les réponses et elle
ne laisse pas l’élève réfléchir quand il se questionne sur le nombre d’arêtes
ou de sommets.
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Pour conclure, l’application a beaucoup de
petits défauts, mais je trouve qu’il a de bonnes forces qui balancent
avec ces faiblesses.
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les modalités
organisationnelles et activités en classe
À part pour le
téléchargement, nous n’avons pas besoin d’internet pour l’utiliser.Si on veut
que l’enfant travaille individuellement, il est évident qu’il lui faudra une
tablette iPad. Cela est le cas pour une classe complète. Cependant,
l’enseignant peut utiliser l’application sur sa tablette en le projetant sur le
TNI et, de cette façon, partager les images avec toute la classe. Cela
accompagnera parfaitement son enseignement. Le bricolage est une bonne activité
de concrétisation des apprentissages.
BIBLIOGRAPHIE
Notes de cours :
Duprey, C et Fortin, M. (2015). PPA1114-P - Note de cours 1[Présentation
PowerPoint]. Repéré dans Google Drive : https://docs.google.com/presentation/d/1rWsrOiLvQ_FqRLVWSwQCpS0Dm7zNPrNzTR9XKunl3JU/edit#slide=id.p4
Duprey, C et Fortin, M. (2015). PPA1114-P - Note de cours 2[Présentation
PowerPoint]. Repéré dans Google Drive : https://docs.google.com/presentation/d/1vIObGEtaN0OH2W6-1XGPMiPUO_1CPblvXh392OUN0R0/edit
Sites :
iTunes. (2015) Shapes - 3D Geometry Learning. Repéré à https://itunes.apple.com/ca/app/shapes-3d-geometry-learning/id501650786?mt=8
MELS. (2013) Progression
des apprentissages au primaire-mathématique- Géométrie. Repéré à http://www1.mels.gouv.qc.ca/progressionPrimaire/mathematique/index.asp?page=geometrie
MELS. (2013) Tableau-synthèse du programme de formation
de l’école québécoise. Repérer à http://www1.mels.gouv.qc.ca/sections/programmeFormation/primaire/
image :
Tartalacitrouille. (2009) Icosaedre-tetraedre adouci. Repéré à https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Icosaedre-tetraedre_adouci.jpg
Bonjour Julie,
RépondreSupprimerJ’ai trouvé ton article tellement intéressant que je suis allé l’essayer sur ma tablette iPad. En essayant différente prisme, j’ai constaté que cette application peut s'adresser à des élèves ayant une motricité fine peu développée. En effet, je trouve que des élèves peuvent déplier les prismes ou les polyèdres sans avoir à découper un patron. Il utilise la représentation en 3D pour représenter l'assemble du polyèdre ou du prisme. Aussi, cela permet à l'élève ayant une motricité fine peu développée de pouvoir développer son sens de l'abstraction, ainsi que sa représentation mentale. L'application fait exactement ce que les matériaux de géométrie, telle que les polydrons, peuvent faire. L'enfant manipule d'une autre manière les formes géométriques pour arriver à la même finalité qu'un élève n'ayant pas de trouble ou de difficulté physique. Aussi, je trouve qu'une des limites de l'application est le fait que les élèves n’ayant pas d'acuité visuelle ne peuvent pas se servir de l'application. Je crois que c'est une limite importante, car cela nuit à une catégorie de personne.
Renato Barrientos