Aujourd’hui,
j’aurai le privilège de vous présenter le logiciel GarageBand de la compagnie Apple.
Cet outil qui détient une grande diversité de sons en tout genre est un véritable studio musical permettant à
tous l’enregistrement et la création de mélodieuses chansons[1].
Garageband emploie un design intuitif
pour littéralement recréer une centaine d’instruments de musique. Ces
instruments semblent accessibles et promettent à l’utilisateur la production
d’un son de qualité qui saura rythmer les soirées des grands connaisseurs et
des plus petits. S’armant de plusieurs airs populaires pour stimuler la
créativité de ses utilisateurs, Garageband est le logiciel de choix pour celui
qui souhaite démontrer sa créativité avec sa tablette iPad d’Apple, son
téléphone cellulaire iPhone, le
baladeur iPod touch et les ordinateurs
de la même marque commerciale[2].
Ainsi, du bout du doigt et pour la modique somme de 5,79$, vous pouvez aisément
mixer et arranger vos pièces favorites. Garageband
permet de partager vos mines d’or musicales avec le reste de la communauté
en ligne et de modifier vos créations simultanément sur tous les appareils
précédemment nommés grâce à l’iCloud.
Le
logiciel offre également la possibilité d’apprendre les bases de divers instruments
musicaux, car plusieurs leçons sont intégrées à toutes les autres
fonctionnalités que Garageband
présente[3].
Si mes premiers deux-cents mots semblent tirés du discours de vente d’un
employé d’Apple, je crois qu’il est
nécessaire de préciser que le but premier de ce texte demeure l’identification
d’utilisations possibles et pertinentes dans un contexte de classe. Or, quelles
sont ces utilisations qui fourniraient à un enfant ayant une difficulté
l’opportunité de surmonter ses difficultés ? Je crois que pour parfaitement
dénicher ces différentes possibilités d’utilisation, nous devons explorer
davantage les fonctionnalités déjà énumérées.
Dans un premier temps, les instruments interactifs de Garageband peuvent aisément combler les
besoins créatifs ainsi que nourrir la curiosité des enfants à l’égard de la
musique. La composition d’une mélodie demeure une tâche ardue et ne constituera
probablement pas le cœur d’une activité créée par un enseignant, cependant le
logiciel Garageband rend accessibles
ces instruments qui n’appartiennent pas au quotidien des enfants. Cet outil
technologique offre ainsi une possibilité de concrétisation de ses nombreux
objets sonores étranges qui peuplent notre culture. Considérant que la plupart
des élèves ayant une déficience intellectuelle légère ont un retard au niveau
du développement du langage, un enseignant d’une telle classe pourrait créer
une activité où ses étudiants sont amenés à découvrir certains
instruments de musique et ainsi associer le son et l’apparence des objets à
leur nom[4].
L’intérêt de cette activité est bonifié par l’évidence que les écoles
québécoises ne possèdent pas tous les instruments nécessaires pour le bon
déroulement de cette activité, car seule une poigné de baladeurs iPod touch et des écouteurs personnels
suffiraient pour que cela fonctionne.
Dans un deuxième temps, j’aimerais m’inspirer
d’une activité proposée par madame Johanne Morin sur le site de la commission
scolaire de la Beauce-Etchemin. Johanne Morin qui est conseillère pédagogique
suggère d’utiliser un logiciel d’enregistrement comme Garageband pour que des étudiants du primaire produisent au terme
de leur travail une émission de radio[5].
L’intérêt de cette activité, selon madame Morin, repose sur le fait que le
contexte est motivant et permet donc le développement de la communication orale
chez l’élève participant. Pour améliorer cette idée d’activité, je propose de
l’appliquer à une classe adaptée du secondaire. Tous les enfants ont la
nécessité de développer leur langue orale, mais pour le bien de l’activité nous
imaginerons que celle-ci s’adresse à une classe d’enfants ayant des difficultés
d’apprentissage. Les étudiants formeraient des équipes de quatre membres.
Ensemble, ils décideraient du nom de leur émission de radio et détermineraient
le sujet de leur première baladodiffusion. Une fois le sujet de recherche
déterminé, ils entameraient les recherches pour trouver des informations pertinentes
et intéressantes. L’enseignant s’assureraient que tous les membres de l’équipe
se spécialiseraient sur des aspects différents d’un même sujet.
Garageband est un outil à plusieurs facettes. |
La
baladodiffusion prendrait la forme d’une discussion où chacun, en plus de son
intervention propre, ajouterait son
grain de sel aux paroles prononcées de ses coéquipiers. Parallèlement à la
spécialisation des membres de l’équipe, dans le cadre d’un projet d’arts
plastiques, les équipes dessineraient quatre illustrations représentant les
quatre segments de leur émission de radio. Les créations seraient numérisées et
serviraient de support visuel à une vidéo que l’enseignant diffuserait sur le
populaire site YouTube. Il suffirait
d’un iPod touch pour enregistrer la
performance des adolescents et uniquement d’un ordinateur pour créer le fichier
vidéo. La spécialisation des enfants sur
un sujet donnée, la discussion provoquée et le caractère multidisciplinaire de
l’activité constituent donc le cœur des modifications que j’apporterais à un
exercice qui semble déjà prometteur. Dans le même ordre d’idées, selon une
étude dirigée par le professeur Victor Boucher du département linguistique de
l’Université de Montréal, l’action de
converser améliorerait la mémorisation d’une information par le locuteur, et ce même si
l’interlocuteur présent n’entend pas ce qui est exprimé[6]. L’activité de baladodiffusion originellement
proposée par Johanne Morin ne ferait donc pas qu’augmenter l’intérêt des élèves
pour la communication orale comme elle l’avait suggérée, car cette entreprise
permettrait aussi aux étudiants de mieux mémoriser leur sujet respectif.
Des possibilités et une utilité certaine, mais Garageband n'est-il pas trop complexe? |
Dans un troisième temps, l’utilisation d’un tel outil technologique pourrait potentiellement amener une valeur ajoutée au parcours scolaire de l’étudiant. Comme je le suggérais plus haut, employer Garageband pour concevoir une émission radiophonique peut bonifier la motivation de l’élève (dimension socio-affective) et également contribuer à l’amélioration de ses interactions sociales. Aussi, la capacité d’enregistrement du logiciel pourrait permettre à l’enseignant d’enregistrer certaines consignes qui demeureraient à proximité de l’étudiant lorsqu’il exécuterait une activité quelconque. Cette utilisation précise améliorerait certainement l’autonomie de l’étudiant en favorisant la normalisation (l’élève n’aura pas à déranger ses paires s’il ne se souvient pas d’une consigne)[7]. Cependant, j'aurais tendance à recommander davantage l'outil Dictaphone que l'on retrouve sur l'ensemble des appareils mobiles d'Apple qui demeure plus simple et est donc un meilleur outil pour accompagner les étudiants qui manque d'autonomie.
Pour conclure, l’application Garageband de la compagnie Apple offre un éventail de possibilités. Des possibilités qui surpassent facilement les capacités d’autres logiciels qui prétendent offrir les mêmes services. Garageband plonge l’utilisateur dans un monde de sons qui sont normalement difficilement accessibles monétairement. Il s’agit d’un saut qui permet de s’immerger dans la création de merveilles musicales, cependant qui pose également son lot de problèmes pour ceux qui ne sont pas familiers avec ce genre de logiciel. Je suis parfaitement conscient que plusieurs tutoriels peuplent les profondeurs de YouTube. Ce fait permettra évidemment aux enseignants de parfaitement maitriser l’appareil, mais c’est cette complexité évidente qui causera la perte des étudiants en difficulté qui s’aventureront trop loin.
Images libre de droits:
Première image: Thornton, J (2011). Repéré à https://www.flickr.com/photos/jtjdt/5492707358
Deuxième image: ArtistIvanChew (2009). Repéré à https://www.flickr.com/photos/ramblinglibrarian/3603672282
Sources:
[1] Apple. (s.d). GarageBand pour Mac. Tout simplement virtuose. Repéré à http://www.apple.com/ca/fr/mac/garageband/
Première image: Thornton, J (2011). Repéré à https://www.flickr.com/photos/jtjdt/5492707358
Deuxième image: ArtistIvanChew (2009). Repéré à https://www.flickr.com/photos/ramblinglibrarian/3603672282
Sources:
[1] Apple. (s.d). GarageBand pour Mac. Tout simplement virtuose. Repéré à http://www.apple.com/ca/fr/mac/garageband/
[2]
Idem.
[3]
Idem.
[4] Goupil, G. (2007). Les élèves en difficulté d’adaptation et
d’apprentissage (2e édition). Montréal : Gaëtan Morin.
[5]
Morin,
J. (2014, 27 février 2014). La baladodiffusion au service de la
compétence. Repéré à http://se.csbe.qc.ca/primaire/2014/02/27/la-baladodiffusion-au-service-de-la-competence-2014/
[6] Nancy, D. (2015, 25 septembre). Répéter à
voix haute devant une personne augmente la mémorisation. Journal forum. Repéré
à http://www.nouvelles.umontreal.ca/recherche/sciences-humaines-lettres/20150925-repeter-a-voix-haute-devant-une-personne-augmente-la-memorisation.html
[7] Chouinard, J. (2013). Modèle de la valeur ajoutée de l’exploitation des aides technologiques. Repéré à https://drive.google.com/file/d/0B3ZrPZ2fL_mRZ3ExeDZVd0JWSTA/view
[7] Chouinard, J. (2013). Modèle de la valeur ajoutée de l’exploitation des aides technologiques. Repéré à https://drive.google.com/file/d/0B3ZrPZ2fL_mRZ3ExeDZVd0JWSTA/view
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